Se voir couler sous le poids des ans
Tout en se disant que sont devenus nos vingt ans
Tant et tant de temps à s’entêter pour rester sur terre
À terre l’on tombe atterré quand on tilte que tout est enterré
Que tous sont enterrés, plus rien n’a d’intérêt
L’on attend plus que sa mise en terre
Et qui sait y a t’il une vie après la mort
Ou juste une mort après la vie
Moi je vis à mort, mords la vie
Et vis la mort du plus loin possible
Mais si seulement c’était possible
Chaque ride ou cheveu blanchi
Sur ma tête ou celle des vieilles branches qui
Ont place dans mon cœur, m’écœurent,
Me donnent de la rancœur, alors je reste moqueur
Telle est ma cure pour oublier qu’un jour ce sera mon tour
De regarder les autres s’éclater profiter
De la santé et de la vélocité
Que j’aurai sans doute égarées
Dans une existence de taré
Mais pour tout le monde c’est la même
Et au moins ça c’est carré
Mais ça aura quand même du mal à me consoler
Refrain : (x2)
Plus le temps passe plus il nous casse
Pour tous la même sentence
Plus le temps passe plus il nous casse
La même dépendance aux fontaines de jouvence
Tout le poids du monde s’effondre sur ce corps funeste écrasé,
Plombé par des gestes bridés, brisé
Par le temps, une bombe à retardement, les secondes s’éternisent
Et pourtant l’horloge fuse, attisent la hantise,
Provoquant les pires crises de stress et d’angoisse,
Tout se passe dans une impasse de détresse,
La tristesse remplace toute trace d’allégresse,
Le vide s’installe et progresse,
Laissé seul à ressasser ses soucis mais qui s’en soucie
Ses proches se sont sauvés quand sa vie s’est essoufflée
Alors seul, assis dans ce centre il ne lui reste qu’à décompter
Ses jours car aujourd’hui comptés