Misologie - Fragment Huitième
Se pourrait-il que la remise en question du temps
Rencontrée dans les fragments précédents
Agisse encore sur le moment présent
Et rende aberrante l'attente du sang
La puissance des armes d'autrefois s'estompe
Et par leurs apparences d'efficacité nous trompent
Si l'attente devient fondamentalement vaine
Quel moyen persiste pour retrouver à nouveau une humanité saine
L'envol...
Pareil à une pierre plongée dans le feu
Se consumant interminablement sous les cieux
Différente dans le paraître
Et dans l'être
Mu à présent par un désir de mouvement
Conférant ainsi le nécessaire élan
L'étant solitaire scrute la voûte céleste
En quête d'une nature épargnée par la peste
La puissance des armes d'autrefois s'estompe
Et par leurs apparences d'efficacité nous trompent
Si l'attente devient fondamentalement vaine
Quel moyen persiste pour retrouver à nouveau une humanité saine
L'envol...
A nouveau frappé par la désillusion
Les yeux dénués de paupières
Maudissent l'espoir porteur de lamentations
Et se tournent vers une lumière
Subitement apparue dans l'horizon lointain
Sous les hurlements du destin
Le phénix déploie ses ailes
Et s'envole vers l'âme nouvelle
L'oiseau mythique s'émancipe ainsi en partie du cycle misérable
En fuyant vers un élément plus semblable
Il ne peut s'en échapper qu'en partie puisque l'indissociabilité
Dicte certains principes mères, fondements de l'unique vérité
Tels que dans notre cas l'éternel recommencement
Et l'inévitable sameness des différents élans
Exigeant au moins un dénominateur commun
Regroupant toute une race et ses biens
Mais le phénix a déjà pris son envol
Epris pour cette lumière au loin d'une passion folle
Serrant contre son coeur pour remède contre l'iniquité du sort
Une clef en or
Alors qu'à quelque part...
Deux yeux figés par l'effroi fixent
Au fond d'une profonde gorge exécrable
La noirceur des eaux du Styx
Et leurs lents mouvements insaisissables
Ces yeux oubliés n'ont jamais cligné
Mais par leur tout-puissant créateur sont voués
Devant les flammes de l'éternité
A voir les sombres eaux couler