La vase de ces marais, landaus noirs de la flétrissure
balancés par la main des juifs
et autres germes de pourriture
berce les mânes noyées des brebis sans sépulture
qui se dispersent lentement
comme des cendres dans l'azur
Tout au bout du chemin, les brebis étaient fatiguées
Pourant elles n'avaient pas peur, rêvant juste
à un havre de paix
Dés lors, leurs pas s'éloignent et la notion de dieu
sous l'ultime lueur du ciel
Puis leurs corps si frêles s'enlisent dans son mome sein cruel
Leur soleil est mort, plus jamais d'étés,
que des nuits monotones
Le seul lien qui les empoigne à la piètre humanité
est cette nourriture d'automne
Cette terre ancestrale et païenne
d'où nous les avons chassés
Et leurs veines sur lesquelles au rasoir
nous avons tiré un trait...
En quête d'un gouffre noir, d'un endroit loin
qu'ils ne connaissaient pas
Un ailleurs de dieu où chaque colline,
chaque recoin est vierge de croix
et où le mot "sémite" à jamais sonnera creux comme dieu
Où chaque Vierge possède à la place du coeur
un énorme pieu