Du mortier au coin des lèvres,
Dans les tranchées entre le marbre et la pierre.
Plus jamais nos poings se lèvent.
Quand les parois sont nos muselières,
Nous jouons dans l’obscurité de nos sanctuaires.
Broyer du noir.
Nos cris sont emmurés.
Frapper au hasard, frapper sans rien toucher.
Broyer du noir.
Les écrans de fumée sont nos remparts.
Vivons heureux, vivons cachés.
Un bandeau sur les paupières,
Le dos au mur on ne peut que se retourner
Et imaginer ce qu’il y a derrière
Ces villes de lumière.
Cécité prospère.
Le mortier ne cesse de couler
Sur le ciel et la chaire.
Les bras tendus, les yeux fermés.
Cherche les fissures !
Tendre les bras pour faire le mur.
Les yeux tendus, les bras fermés.
Cherche les fissures !
Ouvrir les yeux pour faire le mur.
Colin-maillard au fond des sépultures.
Jouer au grand soir sans envergure.
Broyer du noir.
Nos cris sont emmurés.
Frapper au hasard, frapper sans rien toucher.
Colin-maillard au fond des sépultures.
Jouer au grand soir sans envergure.
Broyer du noir.
Les écrans de fumée sont nos remparts.
Vivons heureux, vivons cachés.