[Couplet 1 - Mac Tyer]
Oui oui
C'est la rue qui t'parle
Celle qu'a mis la charrue avant les bœufs
Moi j'voulais brûler les étapes, maintenant regarde mon état
Un putain d'rap sur les bords du drame
Il n'est pas trop tard, que Dieu préserve ma vie d'avoir un fils trop barge
J'ai trop nagé dans la merde
Mâché de la pierre, marcher sur mes pas c'est tirer sur un frère
Camer' indomptable, on t'nique ta mère, authentique attitude
Trop d'amertume amère envers mon bitume sur un beat qui tue
J'ai la haine envers les juges j'te l'dis
Criminel ou pas à seize ans on a besoin d'un peu d'chance dans la vie
J'suis lessivé
Vécu d'poissard, c'est decidé
Comment se sentir là
Quand on sort l'arme de son tiroir
Ce soir c'est le roi qui libère son château
J'veux pas être la parole d'un dealer avec une balle dans l'dos
Dites-le-moi si j'ai des fans, je sais pas moi
J'suis ce parfum d'scandale que tu respires quand tu tombe dans les vapes
Car où j'habite ça pleut du junky pour s'enrichir
Mais sans rire moi j'ai du mal à m'en sortir
Des coups du sort et des choses sordides
Des keufs qui nous sortent du lit
Et vu qu'on est des bonhommes quand on assure faut qu'on sorte du bif
Et ouais mon p'tit
Toi qui vis chez les rents-pa
Sache que c'est ta mère qui dort pas quand tu rentres pas
T'as pas encore compris qu'on est tous les mêmes face aux magistrats
C'est ton oseille, les coups d'magie de ton baveux que tu trouves magistral
Perle lacrymale pour noyer son cafard
Ultra vénère, mon âme s'envole pour être vendue aux enfers
Trop de prison ferme
De chrysanthèmes sur les tombes
De crises internes chez les hommes
Enfin bref : trop de prises de têtes
Les nouvelles sont mauvaises comme à l'accoutumée
Dans mon ghetto si tu rottes-ca, tu t'fais fumer
On en devient cinglés ou paranos
Les dékiz veulent nous épingler, moi j'les sens venir les yeux fermés
T'as du sang d'lavette ou quoi ? Tu deviens tout pâle
Car sur Auber' beaucoup ont payé cher de leurs actes
En arrachant des sacs
Avec les potos c'est par des mots grossiers qu'on s'aime
Qu'on s'estime
Qu'on s'aide et qu'on est festif
Alors on fait c'qu'il faut pour se mettre en place
À qui la faute si Carlito fuit dans l'impasse
Deu-spi le passé nous rattrape et nous rate pas
Souvent il est trop tard quand t'entend les gyros et les dérapages
Que des hattaï dans mon patelin
Que des rapaces qui veulent de l'or chez eux
Mais sans condés devant la porte
On veut le Porsche Cayenne
Le cahier d'rimes plein à craquer
J'espère avoir la bonne inspi' pour ne pas les braquer
...Mais t'es prévenu : y'a pas un voyou qui fasse long feu...
T'inquiète ma gueule je n'sortirai pas sans mon feu
De quoi j'me plains ?
Des frères grandissent dans la guerre civile
Leurs nuits sont dechirées par des bruits d'missiles
Ça fait la guerre aux tanks avec des pierres
Des bombes humaines explosent dans des lieux d'prière
La banlieue elle est en colère et ne trouve la paix que dans un bif
Un joint d'herbe ou dans un splif
Monsieur l'agent si tu me coinces avec un bout d'haya
Ça ira si c'n'est qu'pour une vérif' au commissariat
Patrimoine du ghetto, la voix du king dans tes machines
Voici nos vies quand nos rêves nous entraînent dans la folie
[Refrain]
Si t'as peur du ghetto n'écoute pas mon son
Entre les meurtres, les séismes judici