On aurait certainement dû s'enfuir
loin d'ici avant de devenir
des hommes sans visage
les mains en sang se perdre avant
de revêtir le masque blanc
des hommes sans visage.
On aura beau désensorceler
les sens par ces instants où rejaillit l'essence
de l'être et roule sous la cire,
avant qu'un râle ne se fasse sentir,
celui des hommes sans visage.
Sous ce masque un être meurt
à bout de souffle il finira
par céder comme ensorcelé
sous ce masque qui emprisonne chacun de ces regards.
On proscrit les comportements pouvant nuire,
en quelque sorte s'effacer ou mourir,
sous ce masque un être meurt.
Alors laisse nous donc appartenir
à cette frange d'être satisfaits mais morts.
à corps perdu vers l'existence, pour mieux fuire
cette frange rance d'individus pour qui l'exutoire
n'est que le masque de l'avoir.
Les hommes sans visage ont investi les rues, ils trainent...