A chaque coin de rue
Le travailleur surpris
Sur l'affiche se rue
Des candidats d'Paris
On voit beaucoup de promesses
Écrites sur le papier
Mais l' peuple ne vit pas d'messe
Alors ça l'fait crier
L’gouvernement Ferry
Est un système pourri
Ceux d’Floquet et Constant
Sont aussi dégoûtants
Carnot ni Boulanger
N’y pourront rien changer
Pour être heureux vraiment
Faut plus d'gouvernement
Le gros ventre qu'engraisse
L'suffrage universel
Vient nous battre la grosse caisse
Comme monsieur Géronel
Il vous promet tout rose
Mais lorsqu'il est élu
Ça n'est plus la même chose
Il vous tourne le cul
Certains énergumènes
Débitant des discours
Vous redise les rengaines
Qu'on entend tout les jours
Mois j'suis un homme intègre
Moi j'suis un érudit
Mon copain est intègre
Mais l'populo leur dit
L'gouvernement Ferry
Est un système pourri
Ceux d’Floquet et Constant
Sont aussi dégoûtants
Carnot ni Boulanger
N’y pourront rien changer
Pour être heureux vraiment
Faut plus d'gouvernement
Même des socialistes
Membres des comités
Soutiennent les fumistes
Qui s'portent députés
Y'a pas à s'y méprendre
Qu'ils soient rouges bleus ou blancs
Il faudrait mieux les pendre
Que d'leur foutre vingt-cinq ans
Tu leur paies des ripailles
Toi peuple souverain
Et lorsque tu travailles
A peine as-tu du pain
Ne soit donc plus si bête
Au lieu d'aller voter
Casse leur la margoulette
Et tu pourras chanter
L'gouvernement Ferry
Est un système pourri
Ceux d’Floquet et Constant
Sont aussi dégoûtants
Carnot ni Boulanger
N’y pourront rien changer
Pour être heureux vraiment
Faut plus d'gouvernement
De tout cette histoire
Voici la conclusion
L'électeur c'est notoire
N'a pas toute sa raison
J'aime pas le fataliste
Je n'ai ni foi ni loi
Je suis abstentionniste
Ami voici pourquoi
L'gouvernement Ferry
Est un système pourri
Ceux d’Floquet et ce Constant
Sont aussi dégoûtants
Carnot ni Boulanger
Ne pourront rien changer
Pour être heureux vraiment
Faut plus d'gouvernement
(Chansons Contre, 1968, Vogue)