La chambre
Nous avons traîne sur les mêmes bancs d’école
Nous n’avons pas eu la même chance mon pote
Quand derrière les volets, des bleus il te poussait
Ta mère sous silence, s’accordait une chance.
Nous avons traîne sur les mêmes bancs en colle
Nous n’avons pas eu la même chance mon pote
Quand derrière les volets, tu rêvais de t’évader
Ton père, entre deux verres, s’amusait au geôlier
Tu ne rêvais pas de Venise, mais de liberté
Tu voulais oublier, tout ne peut pas s’oublier
Dans la chambre des enfants
Ca ne sent pas bien bon
Ca sent la sueur du père
Et les cris de la mère
Le père dit qu’c’est la faute au port
Sa femme à la boisson
Mais c’est les mômes qui ont raison
C’est leurs parent les porcs
T’as crié au secours
Plus d’une fois à la cour
Nous répondions absents
Nous etions des enfants
Quand t’en as eu assez
De tout garder pour toi
T’as voulu t’oublier
Tout ne peut pas oublier.
L’aîné ne sait même plus
Depuis le temps que ça dure
Les voisins n’ont rien vu
Chez eux aussi ça pue
Des gosses pleins d’avenir
Une seule issue possible
Le quai pour les garçons
Et le trottoir pour les filles.