Ell’habitait au près d’une plage
D’où lo’on entend le murmur’ des flots
Ce n’était pas un très grand village
Car c’était plutôt un p’tit hameau
Mais pour gagner sa vie en pêchant
Quand on vend dix huit sous un hareng
C’est dur et c’est pourquoi cette enfant
Dégoûtée d’hareng prit un amant
REFRAIN
Il a suffi d’un hasard
Pour quelle le connaiss’
Et ses yeux qu’étaient hagards
Se remplir’nt de tendress’
Elle l’aurait connu plus tard
Elle aurait été vieill’
Mais la vie qu’est plein’d’hasards
Nous reserv’ des merveill’s
Finis les jours de chagrin
Qu’ell’pechait mem’s’il pleuvait
Et qu’ell’revenait sans rien
Parc’qu’y avait des trous dans l’filet
Il a suffi d’un hasard
Pour qu’elle soit heureus’
Elle a tell’ment de dollars
Qu’elle en est plutôt honteus’
Ell’ fréquentait les beaux restaurants
C’était pas pour manger un hareng
Car comme on lui donnait des dollars
Ell’ pouvait bien s’offrir un homard
Elle croyait que tout cet argent là
Venait des juments de son haras
Alors qu’il venait c’est honteux quand mem’
Des femmes qu’il avait dans un harem
REFRAIN
Il a suffi d’un hasard
Pour qu’elle le devin
A mots couverts ce vantard
Parlait d’ses sal’s combin’s
Il lui parlait d’macadam
Ell’s’disait : ‘ macadam ?’
Je suis donc une dam’ a mac ( ah ! c’est terrible )
Les ch’veux comm’un herisson
Elle s’écria ah … j’ai le trac
Je préfer’ revendr’ mon poisson
Et cette courageuse enfant
R’tourna vendr’ son hareng
Moi bien fort j’lui crie : bravo !
Ça f’ra une maman comme y faut.