Е.Хавтан - Г.Аполлинер
Моя молодость, ты заношена,
Как вчерашний венок, ты брошена,
И я чувствую приближение
Дней неверия и презрения.
Не природа - холсты декораций.
Реки клюквенной крови текут.
На подмостках, где звёзды пылятся,
Одиноко проходит шут.
Луч упал холодный и жёсткий
На лицо твоё, на подмостки.
Грянул выстрел. Крик в тишине.
Ухмыльнулся портрет на стене.
И в картине стекло разбилось,
И невнятен напев или зов.
То ль случилось, то ли случится.
То ль слова, то ли отзвук слов.
Моя молодость, моя молодость...
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NB: Текст песни отличается от стихотворения Аполлинера в деталях: некоторые слова изменены, последняя строфа в песню вообще не вошла.
Ô ma jeunesse abandonnée
Comme une guirlande fanée
Voici que s'en vient la saison
Et des dédains et du soupçon
Le paysage est fait de toiles
Il coule un faux fleuve de sang
Et sous l'arbre fleuri d'étoiles
Un clown est l'unique passant
Un froid rayon poudroie et joue
Sur les décors et sur ta joue
Un coup de revolver un cri
Dans l'ombre un portrait a souri
La vitre du cadre est brisée
Un air qu'on ne peut définir
Hésite entre son et pensée
Entre avenir et souvenir
Ô ma jeunesse abandonnée
Comme une guirlande fanée
Voici que s'en vient la saison
Des regrets et de la raison
E. Havtan - G. Apollinaire
My youth, you are worn out
Like yesterday’s wreath, you're thrown
And I feel the approach
Days of disbelief and contempt.
Not nature - scenery canvases.
Cranberry blood rivers flow.
On the stage where the stars are gathering dust
The buffoon passes lonely.
The beam fell cold and hard
On your face, on the stage.
A shot came. Scream in silence.
The portrait on the wall grinned.
And the glass broke in the picture,
And a slurred melody or call.
Either happened, or will happen.
Either the words, or the echo of the words.
My youth, my youth ...
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NB: The lyrics differ from Apollinaire’s poem in detail: some words are changed, the last stanza was not included in the song at all.
Ô ma jeunesse abandonnée
Comme une guirlande fanée
Voici que s'en vient la saison
Et des dédains et du soupçon
Le paysage est fait de toiles
Il coule un faux fleuve de sang
Et sous l'arbre fleuri d'étoiles
Un clown est l'unique passant
Un froid rayon poudroie et joue
Sur les décors et sur ta joue
Un coup de revolver un cri
Dans l'ombre un portrait a souri
La vitre du cadre est brisée
Un air qu'on ne peut définir
Hésite entre son et pensée
Entre avenir et souvenir
Ô ma jeunesse abandonnée
Comme une guirlande fanée
Voici que s'en vient la saison
Des regrets et de la raison